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10 octobre 2010 7 10 /10 /octobre /2010 12:35

Voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Conflit_en_Casamance

 

Le conflit en Casamance constitue l'un des épisodes marquants de l'histoire du Sénégal indépendant, touchant également le pays limitrophe, la Guinée-Bissau.

 

Oussouye7

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mise en garde des élèves du collège de Oussouye

contre les mines antipersonnel

 

À partir du début des années 1980 et jusqu'en 2005, après le cessez-le-feu, il a opposé les forces rebelles indépendantistes du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), dirigé par l’Abbé Diamacoune Senghor et les forces gouvernementales, causant la mort de plusieurs centaines de personnes pendant les affrontements, sans parler des nombreuses victimes de mines antipersonnel a posteriori. En 2009, des accrochages ponctuels continuent à se produire, entre armée et « rebelles », mais également entre groupes rivaux.

 

Les origines du conflit

 

Dès l'indépendance du Sénégal, les Casamançais – ou du moins une fraction d'entre eux – avaient rêvé de leur propre autonomie et l'ancien Président Léopold Sédar Senghor leur avait laissé espérer une telle possibilité au bout de quelques années.

 

En effet, les habitants de cette région, souvent d'origine diola et le plus souvent animistes, se caractérisent par une identité forte et une grande détermination. Déjà ils avaient rejeté l'esclavage, tant européen qu'africain, et s'étaient rebellés contre les tentatives de mainmise de l'administration coloniale française.

 

En outre, l'enclave gambienne dans le territoire national leur faisait ressentir avec d'autant plus d'acuité leur position marginale. Isolés, ils se sentaient aussi négligés,ostracisés par les autres populations avec qui elles n'avaient jamais partagé de véritables liens pour la plupart et peu considérés par le pouvoir central.

 

Enfin, plus arrosée, plus luxuriante que les zones soumises au climat sahélien, la Casamance bénéficiait de terres fertiles, de ressources propres – notamment la riziculture –, à tel point qu'on la désignait parfois comme le "grenier" du Sénégal. En outre le tourisme s'y développait déjà avec succès.

 

Cependant l'indépendance promise tardait à se concrétiser et par ailleurs des terres auraient été attribuées à des colons musulmans venus du Nord, notamment pour y cultiver de l'arachide, peu commune sous cette latitude, et contrôler le commerce et les infrastructures touristiques.

 

La résistance s'organisa alors. Le premier incident grave en 1982 mit le feu aux poudres et déclencha un conflit qui allait éprouver la région pendant une vingtaine d'années.

 

Chronologie des événements

 

150px-Flag of Casamance

 

 

 

 

 

 

Le drapeau adopté par le MFDC en 1988

 

  •       Le 26 décembre 1982, des manifestants séparatistes, munis de coupe-coupe, envahissent Ziguinchor. Les forces de l'ordre procèdent à plusieurs dizaines d'arrestations, dont celle du leader indépendantiste, l'abbé Diamacoune Senghor.
  •       En juillet et en août 1990, des affrontements sérieux ont lieu entre l'armée et les séparatistes.
  •       Le 31 mai 1991, un accord de cessez-le-feu intervient entre le gouvernement sénégalais et les séparatistes du Mouvement des forces démocratiques de Casamance.
  •       En 1995, de nouveaux troubles éclatent.
  •       Le 6 avril 1995, quatre touristes français disparaissent en Casamance et chaque partie rejette la responsabilité sur l'autre.
  •       En octobre 1995, l'armée lance une offensive en Basse-Casamance.
  •       Le 8 janvier 1996 s'ouvrent les premiers pourparlers de paix entre les indépendantistes et des représentants de la Commission nationale pour la paix.
  •       Le 26 décembre 1999, lors des négociations de paix de Banjul, un autre accord de cessez-le-feu est signé entre le gouvernement sénégalais et le MFDC.
  •       Le 30 novembre 2000, une première rencontre entre le gouvernement et le MFDC est programmée pour le 16 décembre à Ziguinchor.
  •       Le 24 mars 2001, le gouvernement et les rebelles se rencontrent pour « finaliser » l’accord de paix signé le 16 mars.
  •       Le 30 décembre 2004, un nouveau cessez-le-feu est signé entre le Ministre de l'Intérieur Ousmane Ngom et Diamacoune Senghor et une période relativement calme s'instaure, troublée par quelques attaques sporadiques.
  •       Les problèmes de santé du leader encouragent des luttes de pouvoir et des affrontements sanglants éclatent à nouveau en avril 2006.
  •       Sidhi Badji, secrétaire général du MFDC, meurt en 2003. Les négociations pour la paix se poursuivent.
  •       L'abbé Diamacoune Senghor meurt à Paris le 17 janvier 2007.
  •       En mai 2007, des rivalités opposent toujours plusieurs factions du MFDC qui ont gardé le maquis, certains s'étant réfugiés en Gambie.
  •       Le 2 octobre 2009, six militaires sont tués dans une embuscade près de la frontière avec la Guinée-Bissau.

Voir aussi L'histoire de Martine et "La Provence" le Vendredi 25 Juin 2010 : Vélos et fauteuils roulants pour aider la Casamance

Sur les traumatismes liés au conflit en Casamance voir aussi link

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commentaires

D
<br /> <br /> Merci pour cet article passionnant et utile. Il est bon de rappeler cette situation même si les spécialistes parlent concernant cette région "d'un conflit de basse intensité" !!! Courage et bon<br /> début de semaine. Dominique <br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
E
<br /> <br /> dominique merci, j'apprécie beaucoup vos commentaires - le 'feed-back' est très important!<br /> <br /> <br /> <br />

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